Parmi les passionnantes recherches conduites par l’INRA à GRIGNON, figure celle des « bandes fleuries ». Une pratique bucolique favorisant la biodiversité et permettant de limiter le recours aux pesticides. Malheureusement, avec la vente de GRIGNON au PSG, les bandes fleuries céderaient la place aux bandes blanches de terrains de football … Pour la plus grande joie de MONSANTO ?
A GRIGNON, les bandes fleuries de l’INRA …
….plutôt que les bandes blanches du PSG !!!
Un article du Parisien (édition du 23 mai 2016) évoque les passionnantes recherches conduites à GRIGNON par l’INRA (Institut national de la recherche scientifique) pour lutter contre l’usage des pesticides dans l’agriculture.
Il y est plus particulièrement question d’un programme de recherche au nom et à l’objet tout bucoliques : les bandes fleuries.
Le quotidien rappelle qu’à GRIGNON, l’INRA dispose du plus grand champ de recherche agronomique jamais réalisé pour ces espaces plantés de fleurs au milieu de champs de cultures qui, en favorisant la présence d’une riche biodiversité, permettent de mieux lutter contre les « insectes agresseurs » et donc un moindre recours aux pesticides.
A GRIGNON, « Sur un terrain de 13 ha où poussent colza et féveroles, très gourmands en intrants, l’Inra a planté 27 bandes de 6 m de large et 45 de long. Sur celles-ci prolifèrent des fleurs – des pâquerettes, des marguerites, de l’anthémis – ou de la luzerne. » indique Le Parisien.
Antoine GARDARIN, responsable du projet, précise :
« Ce milieu, que l’on fauche le moins possible, constitue un vivier pour les coccinelles, araignées, coléoptères ou microguêpes qui dévorent les ravageurs tels que les pucerons ou charançons. Les premiers résultats montrent une baisse de 30 à 60 % des ravageurs. C’est très encourageant »,
Les semenciers et pas moins de 11 partenaires, s’intéressent à cette initiative qui, selon Muriel VALANTIN-MORIZON, directrice adjointe de l’unité d’agronomie de l’INRA, « présente l’avantage de consommer peu de terres, d’autant que l’Europe impose aux agriculteurs l’obligation d’avoir des jachères en bordure de cours d’eau pour protéger des pesticides »
Ce projet, à l’image de tous ceux menés par l’INRA autour de GRIGNON serait-il menacé si le PSG et le QATAR devaient acheter le domaine qu’ils convoitent ?
Les défenseurs de cette vente ne manqueront pas de souligner que ces expérimentations se déroulent non pas au sein du domaine « intra-muros », que l’Etat cherche à vendre, mais sur le plateau « extra-muros », autour de la Ferme Expérimentale qu’il est prévu de maintenir en l’état même en cas de déménagement d’AgroParistech pour SACLAY.
Certes.
Mais l’on sait que la Ferme Expérimentale ne fonctionne que grâce à l’exploitation de plus de 120 ha de terres qu’elle cultive au sein du domaine intra-muros.
Ce qui signifie que, dans l’hypothèse où elle perdrait tout ou partie de celles-ci, transformées en camp d’entraînement du PSG ou en jardin d’agrément de ses propriétaires, elle n’aurait d’autre choix, pour pouvoir continuer à fonctionner, que de reprendre possession des terres qu’elle met aujourd’hui à la disposition de l’INRA pour ses expériences.
Plusieurs expérimentations actuellement en cours sur les terrains expérimentaux communs à l’INRA et AgroParisTech situés en périphérie de la Ferme, dont celles portant sur ces prometteuses bandes fleuries, seraient donc menacées …
Menacées et même condamnées puisque non seulement le site de SACLAY, qui doit accueillir les nouveaux locaux d’AgroParisTech et de l’INRA, ne dispose pas de terrains susceptibles d’accueillir ces expériences, mais les expériences elles-mêmes ne sont pas facilement transposables compte tenu de l’investissement déjà réalisé sur GRIGNON et de la dynamique expérimentale en cours, représentant plusieurs années de cultures, chacune d’elle correspondant à un traitement ou une modalité particulière du traitement testé sur le plan agronomique !
Et c’est donc ainsi que l’arrivée du PSG et du QATAR à GRIGNON verrait la disparition des bandes fleuries de l’INRA au profit des bandes blanches des terrains de football …
Pour la plus grande joie de MONSANTO ?