A GRIGNON comme à GONESSE, à RAMBOUILLET ou à NOTRE DAME DES LANDES, la Terre est un Bien Commun : le Collectif pour le Futur du Site de GRIGNON s’attache à le rappeler aux prédateurs d’où qu’ils viennent, quels qu’ils soient : avis au PSG ou à tout autre investisseur pour qui GRIGNON ne serait qu’une banale carte de MONOPOLY.
Vous le voyez autour de vous, habitants des villages des Yvelines, et dans bien d’autres départements d’Ile de France, les fronts urbains ou les projets d’infrastructure ont, depuis deux ou trois décennies, une fâcheuse tendance à engloutir les terres agricoles et supprimer sa fonction première : nous nourrir.
Des terres devenues inaccessibles aux petits producteurs en région Ile de France ; rares et chères.
Les jeunes à la recherche de terres à cultiver peinent à dénicher du foncier. Quand ils trouvent des terres en zone péri-urbaine, elles représentent un investissement inabordable.
Les organisations paysannes, le réseau des AMAP, ou des organismes tel que Terre de Liens peuvent aider à l’acquisition mais la concurrence est rude face aux investisseurs immobiliers.
Se battre contre des terrains de football paraît plus inepte encore.
Voir les terres de Grignon devenir la propriété de richissimes investisseurs boulimiques est incroyablement inquiétant et injuste !
L’histoire paysanne est pourtant profondément inscrite dans le code génétique français. Et le berceau de l’agronomie française à Grignon ainsi que le musée du Vivant sont là pour le rappeler.
La terre est le fondement d’une autonomie alimentaire locale.
C’est une évidence souvent oubliée des décideurs.
Pour privilégier des revenus fiscaux ou une image « dynamique », les responsables de nos territoires n’hésitent pas à sacrifier les terres agricoles pour d’autres destinations : Grignon au PSG, Triangle de Gonesse pour Europa-City, Rambouillet pour le Village Automobile, Notre-Dame des Landes, et bien d’autres.
Sans foncier pas de paysans et un risque pour l’approvisionnement local en produits végétaux et carnés.
La société moderne s’est tournée vers une industrialisation de la production agricole et l’importation massive de denrées pour nourrir les cheptels d’animaux (soja, maïs, produits bios…) ce qui a provoqué dans tous les pays industrialisés, et dans les pays exportateurs, une émission délétère de gaz à effets de serre.
Pour limiter la casse et au lendemain de la COP21 il est urgent de revenir à une logique naturelle et de se tourner vers une agriculture locale sobre en énergie.
L’installation de producteurs locaux formés aux nouvelles techniques agro-écologiques par les enseignants et chercheurs du futur Centre de Grignon, ne peut se faire que si les terres leur sont accessibles.
Le Collectif pour le Futur du Site de Grignon s’est donné pour mission de défendre nos patrimoines culturaux, paysagers, historiques et scientifiques.
C’est à ce titre que nous participerons à la conférence organisée par la Confédération Paysanne : « La Terre, un Bien Commun pour l’Ile de France ».
Regardez la bande annonce du documentaire « Changement de propriétaire », un film réalisé par Luba Vink et Aurélien Lévêque produit par Cellulo Prod consacré à « Terre de Liens », aventure citoyenne défendant une idée aussi fiable qu’utopique : celle de la terre comme bien commun. En achetant des fermes elle questionne les fondements de notre société et sa gestion de la terre.