Depuis 1826, année de la création sur son site de la première école française d’agronomie, GRIGNON est une terre d’avenir. De Jacques DIOUF à René DUMONT, nombreux sont les « grignonais » qui ont fait rayonner sur le monde un savoir unique forgé dans ce lieu d’exception. Un lieu au formidable potentiel qui mérite mieux que d’accueillir les terrains de foot du PSG ou le nouveau palace du QATAR !
Créée en 1826 par la Société Royale Agronomique sur des terres qui lui sont cédées pour 40 ans par Charles X, l’Ecole ne cessera de rayonner sur le monde grâce aux élèves qui partiront initier de nombreux pays à l’agriculture scientifique.
L’Institution Royale, Impériale puis Nationale naît de la volonté d’Auguste Bella et de Camille Polonceau de reproduire en Ile de France, l’expérience conduite à Roville près de Nancy, par Matthieu de Dombasle : enseigner l’agriculture comme une science où la théorie vient compléter l’expérimentation. Expérience menée grâce aux bénéfices conséquents générés par la culture de la betterave, lors du Blocus continental.
L’Ecole accueille à sa création de nombreux fils de propriétaires terriens qui viennent acquérir des connaissances agricoles mais aussi de gestion. Des étrangers rejoignent leurs camarades Français et l’on ne comptera pas moins de 43 nationalités représentées. Tandis que des élèves étrangers viennent se former de partout, les Français s’expatrient pour créer des plantations dans les colonies : hévéas, café, riz etc. Le savoir- faire des Grignonais en matière d’irrigation sera un atout considérable pour le développement des Pays Chauds. On ne saurait passer sous silence les nombreux travaux du Professeur René Dumont pour lutter contre la faim dans le monde.
En raison de leur pratique de la langue française, les Africains et Indochinois sont les plus nombreux. Parmi les plus connus, notons Jacques Diouf, longtemps Président de la FAO tandis que la première femme fut une princesse asiatique. La renommée de l’Ecole se répand aussi au Brésil où un de leur ressortissant venu étudier en France, crée une Ecole similaire à celle de Grignon.
On distingue alors deux catégories d’étudiants : les élèves qui intègrent l’Ecole sur Concours et se voient diplômés à l’issue des deux, puis trois années de cursus et les Auditeurs libres qui suivent les cours sans avoir satisfait à un examen, ils sortiront sans diplôme.
L’Ecole ne cessera de s’adapter aux exigences de son temps, de répondre aux attentes du monde agricole en adaptant son enseignement :
A titre d’anecdote, pendant la guerre des rutabagas envahissent les parterres du Parc de Grignon à l’initiative du Directeur surnommé le Ruta pour sauver les élèves de la famine,
Aujourd’hui les conditions d’admission ont bien changé : la plupart des élèves doivent réussir un concours à l’issue de deux années de préparation scientifique. Le diplôme d’ingénieur sanctionne trois années d’enseignement l’Ecole continue d’adapter son enseignement à son époque et des matières comme les biotechnologies, l’informatique et etc … , sont entre autres enseignées .Quelques enseignements ont néanmoins disparu.
En termes d’apprentissage des langues, l’Ecole a accompagné l’ouverture de la France aux marchés internationaux et des langues comme le Russe et le Chinois complètent l’offre traditionnelle des langues européennes.
Depuis 1995, le Musée du Vivant d’AgroParisTech inventorie tous les patrimoines de l’Ecole : Fonds René Dumont, Archives René Dubos, Collections du CIRE ( Centre de Recherches et d’Information sur l’Ecologie), cours, folklore de l’Ecole, photos, matériels scientifiques etc … afin de monter des expositions pour faire connaitre les richesses de l’Ecole et ses enseignements depuis sa création.
Son objectif : conserver et diffuser le savoir d’hier pour nourrir la recherche de demain.