Moins d’une minute ! C’est le temps qu’il aura fallu à la Commission des Lois de l’Assemblée Nationale pour rétablir hier deux amendements au projet de loi Sapin 2, qui masquent un véritable scandale d’Etat : celui de la vente du domaine de Grignon. Au Qatar ou à un investisseur du même acabit. Sur ce dossier, le Gouvernement persiste à refuser toute explication et l’Assemblée s’incline.
Moins d’une minute !
C’est le temps qu’il aura fallu à la Commission des Lois de l’Assemblée Nationale pour rétablir hier les articles 15 et 15 ter du projet de loi SAPIN 2, que le Sénat avait modifié pour le premier et supprimé pour le second.
Deux « petits » amendements qui masquent un véritable scandale d’Etat : celui de la vente du domaine de GRIGNON, berceau de l’agronomie française. Au QATAR ou à un « investisseur » du même acabit.
Sur ce dossier, le Gouvernement persiste à refuser toute explication.
Les multiples démarches entreprises depuis près d’un an par le Collectif pour le Futur du Site de GRIGNON, son avocat et des parlementaires de tous bords se sont toutes heurtées à un silence glacial.
L’Etat ne répond pas aux questions indiscrètes !
Quant au Parlement, il ne les pose pas !
On lui demande de voter des dispositions techniques modifiant le droit des ventes immobilières de l’Etat ?
Elles sont incompréhensibles si elles ne sont pas expliquées ?
Qu’importe ! La Commission des Lois ne vote pas. Elle enregistre !
Habilement ! Car en ayant pris soin de déposer ses amendements de rétablissement à la dernière minute, le Rapporteur du texte s’est assuré des débats sereins : les opposants au texte ont été pris de court et n’ont ainsi pas eu voix au chapitre
Le mépris absolu pour la demande de transparence exprimée par le Collectif pour le Futur du Site de GRIGNON est un véritable déni de démocratie.
Comble de l’ironie, il s’exprime à l’occasion de l’examen d’un texte emblématique sur « la transparence » !!
Face à un déficit démocratique aussi scandaleux, les médias demeurent le dernier rempart du citoyen.
Le Collectif compte donc sur les journalistes, ces « consciences de la Nation » comme l’écrivait Albert Camus, pour obtenir du Gouvernement ce que les représentants de la Nation n’ont pas pu ou voulu lui demander : la fin du secret d’Etat sur la vente en catimini d’un patrimoine national d’exception !
Pour visionner cette minute pathétique … : http://videos.assemblee-nationale.fr/direct.4236885_57e291f941e2e de 00:57’58 à 00’59’.