La construction du centre d’entraînement du PSG au sein du domaine de GRIGNON imposera la destruction, le nivellement, l’artificialisation et le bétonnage du paysage vallonné actuel, caractéristique de la géomorphologie de la Plaine de VERSAILLES. Or, le domaine de GRIGNON est la pièce maîtresse d’un écosystème à l’équilibre fragile, modelé au cours des siècles sur les rives du rû de GALLY.
AgroParisTech, la grande école européenne d’ingénieurs dans le domaine du vivant et de l’environnement, ayant décidé de transférer ses activités sur le plateau de Saclay, l’Etat propriétaire souhaite vendre le domaine de Grignon pour financer la construction du pôle universitaire de Paris-Saclay.
Le domaine de Grignon, situé dans un écrin de verdure à moins de 50 km de Paris, fait l’objet de la convoitise des dirigeants du PSG pour la construction de leur nouveau centre d’entraînement footballistique à la hauteur de ses ambitions, rivalisant avec celui des plus grands clubs européens.
La construction de ce centre d’entraînement comprendrait l’aménagement de 12 à 18 terrains de football en pelouse synthétique, deux stades de 1000 et 5000 places, un parking de 1000 places, les logements des joueurs, un hôtel de classe internationale, restaurant, et autres installations de confort, le tout sur une superficie d’environ 50 ha, dans le cadre d’une architecture grandiose mettant en valeur le club et ses joueurs.
Ces aménagements obligeront la destruction, le nivellement, l’artificialisation et le bétonnage du paysage vallonné actuel, caractéristique de la géomorphologie de la Plaine de Versailles.
Or, le domaine de Grignon est la pièce maîtresse d’un écosystème à l’équilibre fragile, modelé au cours des siècles sur les rives du rû de Gally, rivière affluent de la Mauldre qui le traverse dans toute sa longueur.
Le rû de Gally, qui prend sa source dans le parc du château de Versailles, est régulièrement à l’origine d’inondations dont les effets en aval de Grignon sont amortis par la rétention des eaux de surface grâce à la végétation et la topographie du domaine en amont du village de Thiverval. Cette partie de la commune de Thiverval-Grignon, lieu habité au fond de la vallée, serait donc directement menacée en cas de bouleversement de l’écosystème par les constructions du PSG.
De fait, le projet du PSG nécessiterait le drainage des eaux de ruissellement, déjà problématique en cas d’épisodes pluvieux prolongés, des mouvements de terres importants pour l’aplanissement de la zone à construire, le drainage de la nappe phréatique, ainsi que la canalisation du rû lui-même.
Ainsi, le projet du PSG ne manquerait pas d’entraîner une modification importante de l’hydrologie du bassin versant et du régime des crues du rû de Gally.
Ces travaux entraîneraient la concentration des eaux au niveau du projet et une augmentation importante des débits de crues en aval immédiat du domaine(le débit de crues serait multiplié par deux ou trois d’après les spécialistes), mettant en péril le village de Thiverval si rien n’est fait pour sa protection.
Le projet nécessiterait par ailleurs une révision du Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) du bassin de la Mauldre, mettant à la charge du PSG les travaux de protection à effectuer hors du domaine.
Ce point devra être abordé lors de l’enquête publique qui précèderait l’autorisation préfectorale de construire si le PSG fait le choix de s’établir à Grignon.
Compte tenu de la volonté affichée du Ministère de l’Agriculture et d’AgroParisTech d’aboutir avec le PSG, on peut craindre que la collectivité fasse les frais des travaux de protection périphériques et du risque induit par le projet pour les populations locales, notamment les habitants de la vallée en aval de Grignon.
Les nuisances potentielles induites par ce projet ont déjà fait l’objet de signalements par les municipalités limitrophes et les riverains. Ne laissons pas cette nouvelle menace planer sur les habitants de la vallée !